Des bus hybrides

Le site Metro-pole.net vient de publier un article au sujet d'un essai par la RATP d'un bus hybride diesel électrique, hybride comme la Toyota Prius qui elle utilise une technologie essence + électricité

C’est Le Moniteur Automobile qui l’indique dans son édition du 27 décembre : la RATP essaiera en février un autobus hybride sur plusieurs lignes parisiennes. Dérivé du modèle Cityclass d’Irisbus (l’un des « parents » du Citelis actuellement au catalogue) et doté de batteries NiMH, d’une chaîne de traction Siemens, d’un moteur électrique de 96 kW et d’un moteur thermique de 65 kW, cet autobus disposera aussi d’un système de « mise en veille ». La RATP avait déjà expérimenté l’an dernier un Microbus modifié avec un alternodémarreur « stop/start » Stars fourni par Valeo.
Il est évidemment trop tôt pour y voir une tendance, ni le présage que des autobus hybrides ou vraiment « propres » envahiront bientôt nos rues. Reste que l’idée fait son chemin : Transport for London a essayé en 2005 un bus à hydrogène (pile à combustible) et fait circuler depuis 2006 six bus hybrides (diesel / électriques) Wright. Les bus hybrides tenaient également la vedette au dernier congrès mondial de l’Union Internationale des Transports Publics, l’an dernier à Helsinki, avec un Lion’s City hybride présenté par MAN ainsi qu’un Citaro G articulé hybride construit par Mercedes-Benz. Les constructeurs se préparent donc à répondre à la demande...

Tout ceci parait bien futuriste mais en fait utilise de bonnes vieilles inventions oubliées:
- la voiture pétro-électrique : la première fut une Austro Daimler en.... 1905 conçue par un jeune ingénieur, Ferdinand Porsche! En plus ce fut la première traction avant du monde et pas une voiture de pépère mais une voiture de compétition.
- l'alternodémarreur : ce nest pas une nouveauté, ça s'appelait une Dynastar et était monté sur les voitures conçues entre autres par notre Gabriel Voisin, en.....1925!

Il est curieux de constater que le moteur à gaz, gaz naturel ou gaz propane soit déjà tombé en désuétude. Des bus à gaz circulaient dans Paris dans les années 40 et une partie des bus de Meaux fonctionne au gaz naturel. Une série de bennes à ordures de Paris fonctionne au gaz, leurs moteurs sont beaucoup moins bruyants, mais la dernière série est revenue au moteur diesel.
Pourtant, du gaz naturel, du méthane, c'est facile à fabriquer, il suffit de laisser faire la nature, elle sait le faire depuis des millénaires.
Actuellement on gâche allègrement, exemple la torchère qui brûle le méthane dans la décharge à côté de Claye Souilly, et n'oublion pas le méthane qui pourrit la vie des habitants du lotissement de Crégy les Meaux.
Nos ordures ménagères peuvent faire des kilomères cubes de gaz. Quand l'usine de Monthyon se décidera elle à faire du gaz avec les déchets végétaux et les ordures ménagères? On préfère brûler les ordures quitte à empoisonner l'atmosphère.
Il existe une entreprise forestière en Loire Atlantique qui fait tourner gratuitement ses moteurs (les traitres ils ne payent pas de TIPP) en laissant fermenter des déchets végétaux venant des forêts et jardins qu'ils entretiennent, dans des cuves. Le gaz est récupéré et pompé dans des chambres à air (et en plus ça ne coûte pas cher) le tout placé sur le toit du camion pour faire fonctionner le moteur. Les déchets qui ont fait du gaz sont ensuite vendus comme compost. Tout bénef, et en prime les forêts ne brûlent pas!
Il y a une très vieille technique testée depuis 1820 qui a été totalement oubliée. Voci un extrait d'un article du site Wikipedia:
C'est l'ingénieur Louis Mékarski qui perfectionna le système, en associant l'air comprimé et l'eau surchauffée sous pression, et le rendit tout à fait opérationnel en vue d'équiper des réseaux de tramways. Il fut utilisé à Paris de 1876 à 1879 sur le réseau des Tramways-Nord. Dès 1878 l'ensemble du réseau des tramways nantais étaient équipés de véhicules à air comprimé qui donnèrent satisfaction jusqu'en 1917.
À partir de 1890 d'autres villes s'équipent en tramways Mékarski comme Vichy (1895), Aix-les-Bains (1896), La Rochelle (1899) et Saint-Quentin (1901). Des locomotives Mékarski étaient également en service sur l'Arpajonnais pour la desserte nocturne "silencieuse" des Halles de Paris jusqu'en 1933.
Le seul défaut des tramways Mekarski : leur silence! Une pompe à air à chaque terminus et ça suffit.
Voici un tramway Mekarski devant .... la Gare de l'Est!

Actuellement une société bien de chez nous MDI Enterprises S.A.  3405, 4ème avenue  BP547  06516 CARROS fabrique des moteurs à air comprimé et des moteurs hybrides et cherche des partenaires. Celui qu'ils ont trouvé est la groupe Tata, un groupe hindou! Allez voir les moteurs qu'ils proposent leur site : www.mdi.lu/fra/affiche_fra.php?page=moteurs

Il existe d'autres solutions au pétrole encore faudrait il savoir lire les livres d'histoire. Ne voyez aucune critique sur le travail d'information de Metro-pole.net mais ouvrons le débat.
Marc Joigny