Nostalgie

Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans... comme chante Charles Aznavour.

Ce temps là, c'était avant juin 1996, nous n'avions pas de Z20500 et c'était totalement différent.
Voici un article publié par le journal bourguignon Le Chatillonais et l'Auxois

Dans un wagon pas comme les autres entre Montbard et Paris.

Une des grandes forces du bassin Montbardois est sa ligne de chemin de fer.

À 7h30, tous les matins de la semaine, s'arrête le TGV Dijon-Paris dans la cité de Buffon. Tous les matins, de bonne heure, des gens partent travailler à 300 km de chez eux. Parmi ce "peuple du rail", rassemblé par les nécessités modernes et les horaires inflexibles, une poignée d'usagers a fait de ce trajet un moment de vie privilégié. Ils sont de Dijon, de Montbard et son bassin, et passent deux à trois heures ensemble chaque jour, alors à force, ça crée des liens ! Et d'ailleurs plus que des liens : la voiture 4 du TGV est devenue un véritable lieu de vie depuis dix ans. "Tous les prétextes sont bons à faire la fête ! Nous organisons des repas pour les anniversaires, les mariages, les naissances, ou sur des thèmes, selon nos envies. Repas moules-frites, couscous... nous nous servons d'un wagon-restaurant inutilisé" explique Lydie, une habituée. Les maîtres mots sont la convivialité, le partage, la solidarité dans cette voiture hors du commun où se retrouve le groupe d'amis.

Un film documentaire, réalisé par la Dijonnaise Muriel Beltramo, a été tourné sur ce véritable phénomène de résistance face à la dureté des contraintes contemporaines. Intitulé "Le Village TGV", il est passé au cinéma Le Phénix dans le cadre du mois du documentaire, lors d'une soirée spéciale en partenariat avec l'association des usagers du TGV/TER Montbard-Paris et en présence de la réalisatrice.

Entre leur vie professionnelle et leur vie familiale, il y a cette histoire d'amitié à 300 à l'heure. Et chaque soir, après leur journée parisienne, ils se retrouvent pour le Paris-Dijon de 18h58.
Article rédigé par notre correspondante Pascaline Kromicheff

Et oui, pour nous aussi tout était prétexte à des fêtes tout au long de la rame de voitures Corail. En prime, on pouvait changer de voiture pour aller voir d'autres copains, pas comme maintenant où on reste claquemuré dans son wagon. C'était aussi possible dans les rames VO2N qui nous ont été retirées abruptement, et l'ambiance dans les RIO (nos petits gris confortables) était aussi détendue, sans qu'on puisse toutefois passer voir les copains dans la voiture d'à côté.

Parmi les prétextes à la suppression des express, il y avait une belle tranche de mauvaise foi : "les trains corail n'ont pas vocation à s'arrêter en Ile de France" ce qui est faux :  allez le vérifier à Mitry-Claye!

Et bien nous, nous avons toujours vocation à voyager confortablement et dans la bonne humeur.....nostalgie.