La mobilité urbaine est-elle dans une voie sans issue ?

C'est le titre d'une émission qui a été diffusée vendredi 30 mai sur France Culture, dans le cadre de Science Publique, dont voici le préambule.

Mardi dernier, 27 mai, Nicolas Sarkozy a annoncé que l’Etat allait financer la RATP à hauteur de 250 à 300 millions d’euros dans la modernisation de la ligne A du RER. Cette ligne, la plus fréquentée du monde avec 1,1 million de voyageurs par jour, est aujourd’hui saturée. La RATP devrait compléter cet investissement pour atteindre les 500 millions d’euros. Aux heures de pointe, elle envisage d’avoir recours à des rames à deux niveaux et de passer de 24 à 27 trains à l’heure. Le même jour, le 27 mai, Guillaume Pepy, président de la SNCF, présentait un plan d’action de 100 millions d’euros pour améliorer le fonctionnement de la ligne D du RER et réduire les retards d’au moins un tiers d’ici 2009. Parallèlement, la ligne 13 du métro parisien se révèle totalement saturée et d’autres lignes, la 1, la 4, la 6 ou la 7, pourraient se retrouver rapidement dans la même situation.
Que se passe-t-il dans le transport urbain ? Les parisiens et autres « commuters », ces banlieusards qui viennent travailler à Paris, sont de plus en plus souvent soumis à une torture quotidienne dans les transports publics. Pourtant, on aurait pu croire ces derniers sous-utilisés tant la mairie de Paris à dépensé d’effort et d’argent pour décourager la circulation automobile dans la capitale. Or, ceux qui abandonnent leur automobile et contribuent ainsi à réduire la pollution et à lutter contre le réchauffement climatique, se retrouvent pris au piège de RER et de métro saturés ou régulièrement retardés. Au point de conduire Benoit Hopquin, journaliste au Monde à titrer son article paru le 9 avril dernier : « Les naufragés de la ligne 13 ». Il y rapporte les propos d'un voyageur: « On laisse passer un métro, puis un autre. Finalement, on se lance. On pousse, on lutte, on se trouve un espace vital dans la bétaillère ».
Comment en est-on arrivé là ?
Par rapport à une telle situation pour ceux qui travaillent, le succès populaire du vélo en libre service tel que le Velib’à Paris ne relève-t-il pas du gadget qui masque les véritables problèmes de la mobilité urbaine ?
Dans ce domaine, est-on parvenu à une impasse et quels sont les moyens d’en sortir tout en préservant l’environnement ?
L'émission peut être podcastée pendant une semaine et être écoutée pendant un mois à l'adresse suivante:
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/science_publique/?diffusion_id=62352&tp=ecrire&pg=index&temProcessOk=true

L'émisson dure une heure.

Participaient à l'émission:
Georges Amar. Directeur de l'unité prospective de la RATP.
Yves Boutry. Membre du conseil national de la Fédération nationale des usagers des transports (Fnaut).
Bruno Marzloff. Sociologue de la mobilité urbaine.
Francis Godard. Président de l'université de Paris Est-Marne-La-Vallée.
Enormément de sujets ont été évoqués.

Un des sujets qui m'a énervé, c'est une des personnes qui a prôné l'emploi de personnes résidant près de l'entreprise. Sympa pour nous! Qui cracherait sur un travail correctement rémunéré à Cocherel, Orly sur Morin ou Romény sur Marne?

Le Monsieur RATP a dit quelque chose d'étonnant : il s'était rendu compte de l'efficacité de la marche à pieds! Bien sur, quand on habite à trois stations de Métro du travail, même à dix, c'est faisable, mais 30 bornes à pieds, on rigole moins là! Il est vrai que des médisants prétendent que RATP signifie Rentre Avec Tes Pieds :-)

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Marc Joigny

Comments

[Paul GALFER]

Fichtre! La mobilité urbaine est un sujet qui ne semble pas passionner les foules si je juge au nombre de commentaires!... Il semblerait qu'il n'y ait plus que les grêves qui fasse sortir de leur tanière les raleurs professionnels. Le sujet n'est pas facile, certes, mais il nous concerne tous, usagers de l'Apocalypse que nous sommes. Et pendant que nous nous lamentons sur notre sort, les décideurs font tout et n'importe quoi, toujours sans cohérence: un prolongement de métro par-ci, un tram-train par-là etc. Bref des mesurettes débiles sans queue ni tête!