Gestion calamiteuse des incidents
"Des gens sur les voies, un suicidé et une caténaire arrachée..." Une trilogie qui a provoqué le chaos total sur le réseau Est en ce mercredi 24 octobre 2012, réjouissances commencées vers 14h et prolongées en soirée dans le plus grand désordre à la Gare de l'Est. Alors qu'il ne circule plus aucun train (TER, TGV, poubelles, Eole...) des "infos" contradictoires, débiles et inutiles sont distillées par le biais d'annonces diffusées par haut-parleurs ou directement par des employé(es) SNCF envoyées par leurs supérieurs peu courageux dans la fosse aux lions ! Il est donc conseillé (sur un ton plus que désinvolte) de prendre le RER A jusqu'à Chessy puis prendre des bus pour Meaux, Crécy, Trilport (La Ferté Sous Jouarre n'existe plus...). Les voyageurs pour Nangis et Provins, quant-à eux doivent se rendre à Melun (via la ligne D) pour reprendre un hypothétique bus en direction de ces villes ! Mais... comment se fait-il qu'une ligne où circulent des trains diesel soit impactée par un manque d'alimentation électrique ? Merci à la SNCF pour une réponse autre que langue de bois ! Bref, la situation devient plus que tendue vers 18h: la Gare de l'Est étant pleine comme un oeuf, l'apparition de la SUGE (cow-boys SNCF), la gendarmerie puis de la police nationale déclanche la colère des usagers; le ton monte et les noms d'oiseaux ne tardent pas à fuser, les canettes commencent à voler. Degré supplémentaire pour faire monter la pression, la police, en tendant un ruban rouge et blanc, fait barrage devant les tourniquets empéchant les usagers de passer de l'autre côté ! Là, c'est carrément un début d'émeute: les gens ne comprennent pas qu'on les empêche de rentrer chez eux et forcent le barrage, ça passe en dessous, au dessus, bousculent la maréchaussée avec pour seul but monter dans la poubelle qui va les emmener chez eux ! Mission accomplie pour eux, plus compliqué pour ceux qui n'ont pas été assez rapide. Beaucoup d'enervement et de fatigue pour les usagers et une couche supplémentaire d'irresponsabilité de la SNCF qui fait la preuve de son incurie-une fois de plus- en mettant en insécurité ses voyageurs. Du coup la grêve de demain va paraitre soft !...